L’hypnothérapie et la médecine générale
L’utilisation de l’état hypnotique en consultation de médecine générale apporte un plus dans certaines situations.
Docteur, j’ai fait tout ce qu’il fallait, j’ai vu le spécialiste et/ou le psychothérapeute, j’ai fait le tour de la question, j’ai tout réglé et pourtant rien ne change. Ca ne va pas mieux.
Cela montre bien que connaître le pourquoi ne résout pas toujours le problème.
La vraie question dans ce cas-là n’est pas pourquoi je ne vais pas bien mais comment je fais pour aller mieux ?
Prenons un exemple.
Vous faites une chute, bilan : vous avez une fracture du poignet. Certes, vous connaissez la cause de votre fracture mais, ce n’est pas ça qui va vous réparer le poignet. Il est utile de plâtrer. Le rôle du plâtre n’est pas de guérir : ce n’est pas lui qui fabrique le cal osseux, ça c’est l’œuvre de votre corps. Son rôle est d’immobiliser l’articulation pour soulager et permettre d’avoir une position correcte pour pouvoir garder une articulation fonctionnelle.
Le rôle du thérapeute est identique : créer les conditions favorables pour permettre la résolution de la problématique.
Quand le pourquoi n’amène pas la réponse au comment, c’est souvent parce qu’il n’y a pas de connexion entre le corps et l’esprit conscient.
L’utilisation de l’état hypnotique permet de créer de nouvelles connexions notamment avec les ressources internes présentes dans tout individu mais également avec les ressources externes. On le sait aujourd’hui grâce au développement des neurosciences, nous fabriquons de nouveaux neurones et de nouvelles connexions neuronales tout au long de notre vie. Cette plasticité cérébrale peut être utilisée.
Au cours de mon expérience professionnelle, j’ai pu constater que la réponse du comment ne nécessitait pas forcément la réponse au pourquoi. Quand celle-ci est nécessaire à la résolution du problème, elle ressort sans avoir besoin d’aller la chercher.