L’hypnothérapie pour vaincre les phobies
D’après le dictionnaire Larousse : « La phobie est une crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet, de l’accomplissement d’une action. »
Elle peut être sociale (agoraphobie : peur des lieux publics et des espaces libres, éreutophobie : peur de rougir…) ou spécifique (animaux, eau …)
Elle peut faire suite à de fortes pressions ou à un événement traumatisant.
L’environnement familial et l’éducation peuvent également jouer un rôle dans l’apparition d’une phobie. Chez l’enfant, le cerveau est en construction. Cependant, l’amygdale cérébrale, le centre de la peur, est mature dès la naissance. Chez le tout petit, l’amygdale est déjà capable de stocker des souvenirs mais ces souvenirs sont inconscients. Ils ne sont pas oubliés. D’où l’importance de rassurer un enfant qui a peur car il est incapable de le faire lui-même : sa maturité cérébrale ne le lui permet pas.
Prise en charge des phobies
- La psychothérapie: elle est adaptée à chaque patient. Elle est souvent psycho comportementale.
- Les médicaments: anxiolytiques, antidépresseurs, bétabloquants…
Le retentissement social et personnel de la phobie est important à connaitre pour la prise en charge.
Le comportement adopté est surtout l’évitement de la situation ou de l’objet. Il est donc capital de savoir quelles sont les conséquences de cet évitement. (Repli sur soi, perte de confiance et de l’estime de soi, sentiment d’insécurité, isolement entre autre).
Les symptômes physiques doivent être évalués : étouffement, tachycardie, sueurs, jambes molles, vertiges entraînent angoisse avec peur du malaise. L’angoisse est responsable de respiration difficile, de tachycardie etc. Et c’est le cercle vicieux.
Il est utile d’évaluer toutes les composantes et de déterminer les éléments déclencheurs ainsi que les pensées automatiques.
L’apport de l’hypnothérapie.
L’hypnothérapie est intéressante car il peut y avoir une action à tous les niveaux ! Il est possible de travailler sur :
– l’estime de soi,
– la confiance en soi,
– la mise en sécurité,
– les symptômes,
– les émotions,
– de modifier le regard sur les situations ou l’objet pour pouvoir retrouver un comportement plus adapté avec des réactions physiques et émotionnelles acceptables.
– Faire et imaginer faire activent les mêmes zones corticales cérébrales.
Parfois un lien est fait avec un traumatisme : le traiter peut être utile.
La prise en charge est individuelle, adaptée en fonction du ressenti de la phobie et de ce qu’il y a autour. Elle peut être couplée avec une autre thérapie.
C’est la personne qui a la phobie qui fixe l’objectif et le rythme.
Des exercices sont donnés pour permettre d’avancer de la meilleure façon possible.
Le nombre de séances est variable suivant les situations.