Confinement : le temps de se retrouver

Je ne reviendrai pas sur ce qui se met en place pour aider les personnes à s’occuper et à gérer l’organisation du quotidien , sur la solidarité entre voisins, entre amis, en famille, sur la créativité de particuliers ou de professionnels qui mettent en ligne des conseils, des activités et tant d’autres choses. Je n’écrirai pas non plus sur les conséquences sanitaires et économiques de la situation.

C’est la gestion du présent qui est importante. Il sera toujours temps de s’occuper de la suite quand elle sera au présent. Et d’en tirer des leçons. La vie est un excellent professeur : quand on n’a pas compris la leçon, elle la répète…

J’ai pour habitude de considérer que la réponse aux problèmes se trouve  souvent dans la nouveauté. Et la nouveauté est actuellement très présente et tient en un mot : confinement. Cette obligation de rester dans un espace limité est une situation particulière et nouvelle pour beaucoup d’entre nous.

C’est peut-être l’occasion de se pencher sur soi et sur les rapports qu’on a avec les autres. Impossible de se cacher. Certes on peut essayer mais en prenant sur soi ce qui est épuisant. Alors autant  voir comment rentabiliser et rendre constructive cette situation.

Comment rendre constructif.

Le confinement est une occasion pour apprendre à se connaître et faire évoluer son regard pour rendre la situation meilleure. Quitte à se faire aider quand cela est nécessaire.

Je suis persuadée que nombre d’entre vous ont déjà un regard nouveau sur les choses et qu’à la fin du confinement, il y aura une nouvelle façon d’être et de faire.  Donc c’est constructif.

 Retrouver un regard positif.

Avoir un regard positif, c’est avoir un regard qui met l’accent sur ce qui est bien ou mieux : ce n’est pas nier l’existence des problèmes, de la souffrance.

C’est simplement se dire consciemment : 
«  je choisis de donner  l’importance au positif » et de s’y accrocher.

C’est cette façon de voir qui donne la force et l’énergie pour traverser les épreuves. Cela ne veut pas dire que c’est facile et confortable.

Quelle représentation du confinement avez-vous ?

Cette représentation est évolutive avec la durée : c’est intéressant de se pencher sur cette évolutivité. Elle est naturelle et modifiable : cela dépend de vous.

Il faut en avoir la volonté. Le faire à votre façon. Cela peut être en vous aidant de ce que tous les médias proposent, en vous autorisant à oser faire ce que vous n’avez plus eu le temps de faire parce que vous viviez trop vite, en étant créatif pour trouver de nouveaux liens avec vos proches, tout en apprenant à être vous et à vous octroyer un temps pour vous.

Ce qui est indispensable : se retrouver seul pour avoir un temps pour soi et rien que pour soi : la durée de ce temps est secondaire.

Propositions d’exercices.

Confinement : Jeu de mots
  • Association de mots.

Quel mot associez-vous au mot confinement ? Écrivez-le.

 Si ce mot vous convient c’est-à-dire qu’il est satisfaisant pour vous, enrichissant : prenez le temps de le ressentir avec le corps, et auto valorisez-vous. Dites-vous je suis doué(e), fier(e)  de moi  ou autre chose dans le même ordre d’idée et faites-vous des suggestions d’ancrage de satisfaction : le cerveau sait ancrer dans chacune de vos parties, dans chacune de vos cellules cette sensation de satisfaction.  Jusqu’à ce que vous soyez viscéralement convaincu que cette satisfaction fait partie de vous.

Cela nécessite plusieurs petites séances d’autohypnose, parce que ce je vous demande de faire là, ce n’est  ni plus ni moins que de l’autohypnose.

Si ce mot est du type enfermement, prison : écrivez en face  le mot opposé   (comme libération, liberté) et soyez créatif dans l’écriture de ce mot : normale, en couleur, en gras, en capital, en cursive, en gothique, en une autre langue, à l’envers, à la verticale… Trouvez toutes les façons originales de l’écrire. Puis regardez et lisez ces mots opposés, et auto valorisez-vous : j’ai réussi à écrire ce mot opposé, je suis content de moi : dites-vous ces phrases, dans votre tête ou à voix haute. Écrivez-les et lisez-les. Je ne vous demande pas d’y croire, mais de le faire, d’être présent à vous quand vous le faites. Certes si vous y croyez, cela est mieux mais ce n’est pas obligatoire. C’est l’acte d’y penser et d’écrire qui est important. Vous pouvez faire cet exercice avec n’importe quel mot, le principe étant de s’attacher à un mot positif. Si vous n’avez que des mots « négatifs » qui vous viennent à l’esprit prenez le mot contraire qui est donc le mot positif  et si celui-ci ne vous vient pas à l’esprit, chercher dans un dictionnaire d’antonymes ou sur internet.

  • Partir sur un mot.

Le confinement a pour but de diminuer la circulation du virus et de limiter la propagation de la maladie. C’est donc de protéger. Protection individuelle mais également collective. Partir en autohypnose sur les mots : protection est intéressant, de même que les mots défense et sécurité.

Dites-vous ce mot dans votre tête au début et ressentez le : si les idées partent dans tous les sens, laissez les partir dans tous les sens. Si vous êtes plutôt quelqu’un de visuel, visualisez un lieu qui symbolise cette protection, cette sécurité, cette défense et amusez-vous à le faire évoluer. Si vous aimez la musique, associez-les avec elle etc… Si vous êtes amateur(trice) de jeu, vous pouvez visualiser le virus et le dégommer avec toutes les armes que votre créativité sera capable de trouver.

Pour faire ces exercices d’autohypnose, pas besoin d’être isolé : conditionnez-vous et dites-vous que ce n’est pas le bruit autour de vous ni les personnes qui peuvent vous solliciter qui vont  vous empêcher de faire cet exercice.  Au début il est possible dans ces cas que vous ne réussissiez que quelques secondes mais ces quelques secondes sont le début. Et petit à petit vous vous surprendrez à le faire de plus en plus longtemps.

Vous pouvez même faire ces exercices en famille, chacun étant dans un état hypnotique donc présent à lui-même, et vous aurez des surprises en en discutant après.

  • Faire de façon différente.

Rester chez soi peut également être une occasion de prendre le temps de faire les choses et donc de s’écouter quand on les fait. Quand on a mal, qu’on s’écoute et qu’on se donne le temps de faire, on a la surprise souvent de constater qu’on a réussi à trouver une autre façon de faire pour avoir moins mal. Ce peut être un mouvement différent, l’utilisation d’un accessoire ou ne pas faire du tout. Valorisez-vous, dites-vous : je suis content(e), j’ai trouvé comment faire pour avoir moins mal.

  • J’ai réussi à.

Tous les soirs, faire le point de la journée, se dire et écrire : j’ai réussi à…. Je ne vous demande pas d’y croire mais de le faire car ce sont les actes qui permettent d’avancer.

J’ai réussi à me faire plaisir, à aller mieux, à faire ce que je m’étais fixé, à ne rien faire, à m’ennuyer etc.

La notion de mieux est importante. Car on réussit tous les jours à aller mieux. Si on côte le bien être : disons 0 je ne suis pas bien du tout et 10 je suis en pleine forme. Quand on est par exemple à 3, la journée n’est pas à 3 tout le temps. Des moments seront côté à 2..5 et d’autres à  3..5. C’est le 3.5 qui est important. Faire cet exercice demande  de l’énergie. Le but est de prendre conscience qu’on est capable d’aller mieux. Ce n’est pas le 10 ni même le 5 qui est important. C’est le mieux. Faire cet exercice tous les soirs, c’est bombarder le cerveau de j’ai réussi à…  tous les soirs C’est payant sur le temps.

  • Tous ceux que vous aurez créés pendant ce confinement.

CONCLUSION

Vous pouvez être fier(e) de vous car vous réussirez à traverser ce confinement.